mercredi 11 novembre 2020

Le ciel, le purgatoire, l’enfer?


Ce sont là des réalités que nul œil n’a vues (cf. 1 Corinthiens 2,9). Jésus les évoque par des images : noces, banquets, maison; ver, rouille, feu. Autant de suggestions pour faire penser soit à une condition de vie, soit à une condition de mort.

Mais moi, dans quel état ou condition serai-je après ma mort et ma résurrection?

Je serai là où me conduira ce chemin, repris jour après jour… Je serai ce que je suis en train de devenir au ras de mon jour à jour, avec ses luttes, ses succès, ses revers, ses reculs…

Mais quel est mon objectif, mon but? Dans le déploiement de ma vie quotidienne, devenir ce que je suis par mon baptême : enfant de Dieu.

Enfant de Dieu : qui lui fait de plus en plus confiance, m’abandonnant entre ses mains maternelles et paternelles! Sûr de son tendre amour qui veille sur moi. Me savoir aimer!

Enfant de Dieu : frère de mes sœurs et frères, surtout les plus délaissés, que je croise dans les aléas du quotidien, de ses peines et de ses joies. Aimer!

Mais il y a mes routines, mes habitudes! Elles me bloquent, me durcissent, me ferment!

Que l’Esprit ouvre les oreilles de mon cœur à ces interpellations qui me dérangent, me surprennent, me choquent, m’invitent à changer ma vie. Que je devienne capable de me laisser solliciter par les événements, y reconnaitre des appels de Jésus à le suivre pour que je sois un jour où il est.

Un jour, je m’endormirai. Moment qui scellera mon destin.

Mais je garde au cœur l’espérance : « Au réveil, je me rassasierai de ton visage. » (Psaume 16, 15)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau