Voilà un beau chant de Nana Mouskouri que ma mère Reine-Marie chantait
avec cœur et sourire. Les paroles et la musique sont porteuses d’espoir et
traversent les générations. Elles sont à la fois intemporelles et ancrées dans
un présent bien réel. Cet héritage d’amour, il se traduit par des gestes
concrets dans le quotidien et il se perpétue dans nos lendemains pour que les
générations à venir y trouvent force et espoir.
Il en va de même pour le Royaume de Dieu, il se réalise ici et
maintenant et l’amour est la réponse pour rendre visible ce message de Jésus
pour notre monde d’aujourd’hui. L’Évangile de Luc de ce dimanche se termine en
affirmant que Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants et tous et
toutes vivent pour lui. Le Dieu de l’éternité n’est pas inaccessible. En fait,
la réponse de Jésus aux Sadducéens qui ont peine à comprendre la résurrection se
retrouve dans l’invitation qu’il leur adresse pour qu’ils changent leur regard
et en arrivent à voir que Dieu réalise le ciel de chacun et chacune en le débutant
ici même et maintenant.
La réalisation du Royaume est comme une œuvre collective. Il se
construit également avec ce que nous pouvons faire et dire de bien là où nous
vivons, au cœur de notre famille, de notre travail, de notre quartier et de
notre collectivité. L’amour est la réponse, sur la terre et au ciel, et nous
n’avons pas à nous inquiéter. Récemment, lors d’une journée de prière pour la
paix en Syrie, le pape François affirmait : « en retournant dans nos
maisons, emmenons avec nous l’engagement de réaliser chaque jour un geste de
paix et de réconciliation ».
Voilà un bel héritage que nous sommes invités à construire et à vivre au
quotidien de notre vie. L’amour en héritage est à accueillir, à partager et à
transmettre.
Gatineau
(Ce texte est également publié sur les sites d'Auvidec media et de l'Office de catéchèse du Québec.)