
Et il en appelle à «un témoignage de communion fraternelle qui devienne
attrayant et lumineux. » Il formule une demande pressante« Que tous
puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous
encouragez mutuellement et comment vous vous accompagnez. » Et il rappelle
le commandement de Jésus : « À ceci tous reconnaîtront que vous êtes
mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn13,35). Puis avec réalisme il ajoute : « Attention à la
tentation de l’envie! Nous sommes sur la même barque et nous allons vers le même
port!»
Dans une confidence émouvante, il ajoute : « Cela me fait
très mal de voir comment, dans certaines communautés chrétiennes, et même entre
personnes consacrées, on donne de la place à diverses formes de haine, de division,
de calomnie, de diffamation, de vengeance, de jalousie, de désir
d’imposer ses propres idées à n’importe quel prix, jusqu’à des persécutions qui
ressemblent à une implacable chasse aux sorcières. »
« Ne nous laissons pas voler l’idéal de l’amour fraternel! »
Puis il énumère quelques défis ecclésiaux : l’identité et la
mission du laïc, la place de la femme, les jeunes, les vocations à la vie
sacerdotale et à la vie consacrée. Et il termine ces paragraphes par cet appel
à continuer l’analyse de la situation. « J’invite les communautés à
compléter et à enrichir ces perspectives à partir de la conscience des défis
qui leur sont propres et de ceux qui leur sont proches. Lorsqu’elles le feront,
j’espère qu’elles tiendront compte que, chaque fois que nous cherchons à lire
les signes des temps dans la réalité actuelle, il est opportun d’écouter les
jeunes et les personnes âgées. Les deux sont l’espérance des peuples. »
(par. 108)
Puis vient cette interpellation : «Ne nous laissons pas voler la
force missionnaire ! »
Chicanes, envies, jalousies, j’en connais ? Ça me concerne et me
préoccupe ?
Et quels sont les autres défis de notre Église ici ?
(29e
texte d’une série sur la joie)
† Roger ÉbacherÉvêque émérite de Gatineau