samedi 7 juin 2014

Des défis à notre Église

C’est le pape lui-même qui nous les met sous le nez dans La joie de l’Évangile (par. 63).
 
« Il faut reconnaître que, si une partie des personnes baptisées ne fait pas l’expérience de sa propre appartenance à l’Église, cela est peut-être dû aussi à certaines structures et à un climat peu accueillant dans quelques-unes de nos paroisses et communautés, ou à une attitude bureaucratique pour répondre aux problèmes, simples ou complexes, de la vie de nos peuples. En beaucoup d’endroits il y a une prédominance de l’aspect administratif sur l’aspect pastoral, comme aussi une sacramentalisation sans autres formes d’évangélisation. »
 
-       Climat peu accueillant. Y a-t-il écoute ? Donne-t-on facilement son temps pour l’autre ? Les heures de disponibilité sont-elles bien ajustées aux besoins et aux capacités des personnes en recherche de lumière, de conseil, de paix ?

-      Attitude bureaucratique. Est-ce que tout est réglé selon le Code ? Y a-t-il place au discernement face à la vie et aux questions de l'autre ?

-       Prédominance de l’administration sur la pastorale. Serviteurs et servantes des communautés, sommes-nous en fait des fonctionnaires plus que des bergers ?

-       Sacramentalisation sans évangélisation. Croyons-nous que l’Évangile est déjà connu et donc qu’il est inutile de le redire ? Est-ce que la Parole de Dieu a une place prioritaire dans l’activité pastorale ou missionnaire ? Est-ce que mon langage est accessible par les gens qui sont devant moi ?
 
Voilà bien des questions ! Ne vaut-il pas la peine de prendre le temps d’y réfléchir et de faire un bon examen de conscience ?
(21e texte d’une série sur la joie)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau